Tricheur
Lorsqu'il se trouve en présence d'un dessin un peu trop compliqué à éxécuter, il s'arrange pour suggérer la scène par quelques premiers plans flagrants qui masquent habilement l'essentiel de ce qu'il y a à montrer.
Anatomiste
Il est fasciné par le corps humain et ne peut faire remuer le petit doigt à ses personnages sans que cela déclenche chez eux une brusque tension d'un jeu complexe de muscles, de veines et de tendons.
Bruiteur
L'image est suffisament éloquente. Ajoutons que ce genre de dessinateur est également souvent un spécialiste de la lettre.
Minutieux
Il dessine avec la passion d'un entomologiste. Aucun détail, aucun dessin de tissu, aucune matière de bois ou de marbre ne lui échappent, si minuscules soient-ils.
Orthographophobe
Il est nettement en froid avec la grammaire, l'orthographe et la syntaxe, d'une part, et avec le secrétaire de rédaction chargé des corrections, d'autre part.
Littéraire
Il accumule dans ses images, les textes, en un foisonnement de ballons et en un entrelac délirant de "flèches de paroles". Parfois, on entrevoit un bout de dessin, par çi-par là...
Symboliste
Ainsi nommé parce qu'il affectionne tous ces symboles chers à la bande dessinée : lignes de vitesse, petits nuages de poussière, gouttelette, tremblotis, etc... donc il use et abuse.
Souillon
À part ses qualité incontestables, son dessin pèche par un net manque de soin dans la présentation, papier douteux, traits tremblés, crayon non gommé, reliefs de repas, etc... le secrétaire de rédaction fera le ménage là-dedans !
Paresseux
Il utilise d'innocents subterfuges qui lui permettent d'emplir une image avec le maximum d'économie de temps (ci-contre, deux exemples de ces subterfuges).
Encombré
Il manque d'espace vital et se cogne toujours aux cadres de son image, quelle que soit la grandeur de celle-ci. S'il publiait dans Pilote "Les aventures de Tom Pouce", ce serait en 48 images -une par page- et encore, ça serait juste !
Influençable
Dès sa plus tendre enfance, il a voué un culte aux grand maîtres de la profession. Il lui en est resté quelque chose quant au traitement de ses personnages. (ci-contre : extrait de l'adaptation des "3 mousquetaires" qu'il a réalisée).
Note: si ce dossier avait été réalisé plus récement, on y verrait Son Gokû et Naruto.
Insouciant
Peu soucieux des longues recherches de documentation, il a une confiance aveugle en sa mémoire. Il en résulte parfois des petites fautes... deçi-de là... (ci-contre, adaptation de "la chanson de Roland")
Note: à l'heure d'internet, éviter la documentation devient de la véritable paresse à son plus haut niveau.
Myope
Il adore les très gros plans et en regardant ses dessins, on a quelquefois l'impression de se trouver littéralement nez-à-nez avec ses personnages.
Presbyte
C'est l'antithèse du précédent. Il affectionne particulièrement les vastes plans lointains. Ses dessins donnent parfois le vertige de l'immensité.
Fayot
Il aime glisser dans ses dessins des allusions plus ou moins voilées aux très nombreux journaux dont les très nombreux rédacteurs en chef lui assurent son pain quotidien. Ces "allusions" sont parfois guères ressemblantes... qu'importe ! L'hommage seul compte !
Note: Gotlib référence ici René Goscinny (auteur d'Asterix) et Jean-Michel Charlier, les deux rédacteurs en chef du journal Pilote. Notez également que si Gotlib dit que ce n'est guère ressemblant, ce n'est pas pour insulter le type d'auteur "fayot", mais pour s'excuser de son propre dessin ci-contre : Gotlib répète constament qu'il ne sait pas dessiner les gens de façons ressemblante.
Mouvementé
Il éxécute ses croquis si rapidement que l'action qu'il décrit se déroule pratiquement en même temps. C'est ce qui donne parfois à ses personnages ces allures de veaux à cinq tête et de Vichnous à multiples bras et jambes.